Couvrant une superficie de 119 000 Hectares, la Réserve de Biosphère de Ziama est située à la frontière du Libéria, dans la préfecture de Macenta. Elle se compose de forêts denses humides de moyenne et basse altitude, avec un point culminant à 1 387 mètres. Cette topographie spécifique explique la diversité de sa composition : forêt sempervirente, semi caducifoliées, forêts ombrophiles, forêts galeries.
D'après les inventaires, réalisés par le PROGERFOR de 1991 à 1994, la diversité biologique présente dans la Réserve de Biosphère de Ziama est la plus importante de toutes les forêts humides de l'Afrique occidentale
(Monographie nationale sur la diversité biologique de la Guinée, Chapitre 8).
Ces richesses naturelles renouvelables ont une importance critique pour notre patrimoine écologique. C'est pour cette raison que la Forêt de Ziama a été reconnue Réserve de Biosphère par l'UNESCO en 1981, dans le cadre de son Programme sur l'Homme et la Biosphère (MAB). Outre le fait de souligner l'importance de l'écosystème présent, son statut de Réserve de Biosphère implique que la gestion de la forêt de Ziama doit « concilier conservation de la diversité naturelle et culturelle, et développement économique et social ».
Pour y parvenir, la Réserve de Biosphère est zonée en trois aires avec chacune une fonction bien définie :
- Les aires centrales : ce sont des zones fortement protégées destinées à la conservation de la biodiversité dans son ensemble.
- Les zones tampons, qui entourent ou jouxtent les aires centrales : il s'agit de territoires où les activités humaines sont permises dans la mesure où elles s'intègrent à un schéma de développement durable (éducation à l'environnement, écotourisme, etc.)
- Les zones de transition : ce sont des zones centrées sur le développement d'activités durables
La Réserve de Biosphère de Ziama est également un refuge pour des espèces vulnérables et/ou menacées de disparition. Elle hébergerait 22 espèces de mammifères en danger, recensées par la CITES. La Réserve de Biosphère de Ziama est également l'un des plus importants refuges pour les espèces endémiques du Bloc forestier Ouest africain (PROGERFOR, 1991-1994). Parmi ces espèces, on comptait l'Hippopotame Pygmée dans les années 1990. Le projet de Sylvatrop devrait pouvoir actualiser ces données, et confirmer ou infirmer la présence de l'espèce dans cette zone.